Bataille avec le plastique
Les emballages à usage unique, en particulier ceux en plastique, sont de plus en plus critiqués. Mais la solution à ce problème est tout sauf simple. En effet, il n'est pas si facile de remplacer le plastique qui se trouve dans les emballages de produits alimentaires. C'est pourquoi, l'équipe de développement de Günter Englmeier se concentre sur une autre approche: l'économie circulaire.
Après la honte de prendre l'avion, va-t-on voir arriver la honte d'utiliser du plastique? C'est bien possible.
Depuis quelques temps, Emmi doit se justifier régulièrement auprès de consommateurs au sujet de ses emballages en plastique. Pourtant, le problème ne réside pas tant dans les différents matériaux mais plutôt dans le système de recyclage imparfait en place dans de nombreux pays – en Suisse notamment.
"Le verre est la meilleure solution pour les consommateurs"
Les consommateurs sont convaincus que le verre est la meilleure solution alors que ce matériau aussi présente des avantages et des inconvénients.
A commencer par la consommation d'énergie nécessaire à sa fabrication. Par ailleurs, il est la parfaite illustration d'un problème bien connu: les demandes des consommateurs et leur façon d'agir au quotidien ne sont pas toujours en adéquation.
Ainsi, malgré le «plastic bashing», Emmi est loin d'enregistrer une explosion de la demande des yogourts Toni traditionnellement vendus dans des pots en verre.
Emballages recyclables: la priorité absolue
Renoncer à long terme entièrement au plastique serait non seulement utopique mais également peu judicieux. Les atouts de ce matériau dans le secteur agro-alimentaire sont beaucoup trop nombreux. Malheureusement, en Suisse, il n'existe pas sur l'ensemble du territoire un système de collecte du plastique excepté pour les bouteilles en PET de boissons et autres bouteilles.
Tous les autres emballages en plastique sont du reste beaucoup trop précieux pour être jetés après une seule utilisation. Bien sûr, le PET et le polyéthylène (PE) utilisés pour d'autres usages pourraient très bien être recyclés. Par exemple, le gobelet d'Emmi Caffè Latte pourrait aujourd'hui être en grande partie recyclé. Le seul problème est qu'il manque, un peu partout, un système de recyclage adéquat.
“D'ici 2025, tous nos emballages devront être recyclables.“
Miser sur l'emballage mono-matériau
Actuellement, la problématique des emballages comporte différentes facettes qu'une entreprise ne peut pas résoudre à son échelle. Mais Emmi ne veut en aucun cas rester inactive. Désormais, ses mesures se concentreront sur deux fronts principaux. «D'ici 2025, tous nos emballages devront être recyclables», explique le spécialiste des emballages Bendicht Zaugg qui se consacre entièrement au développement durable dans ce domaine depuis 2020.
Il précise: «Nous misons sur les mono-matériaux. Par ailleurs, partout où nous en avons la possibilité, nous remplacerons le polystyrène (PS) pour lequel il n'existe un système de recyclage que dans quelques pays. L'Angleterre – un marché qui n'est pas sans importance pour Emmi – interdira d'ailleurs le PS dès 2022.
D'autre part, Emmi s'engage pour un meilleur système de recyclage en Suisse. Elle s'investit notamment dans des organisations telles que la Plateforme économie circulaire, l'association Prisma Innovation ou l'association suisse pour le recyclage des briques à boisson.
«En Suisse, Emmi est une entreprise importante et réputée. Nous pouvons, aux côtés d'autres entreprises, peser de tout notre poids afin d'exercer notre influence sur les décisions politiques par exemple». C'est ainsi que Gerold Schatt, responsable du développement durable, explique cet engagement. Cependant, c'est tous les maillons de la chaîne de création de valeur qui devront s'engager pour résoudre le problème des emballages et des déchets.
